Certains acteurs de la société civile du groupement de Bushwira dans le territoire de Kabare dénoncent le forcing opéré par l’administration du territoire visant à installer par ruse le chef de groupement Mutambunga Rushingwa Edouard pourtant suspendu par les autorités et récusé par une partie de la population.
Ils l’ont dit mardi 20 septembre 2022 lorsque le chef de groupement Mutabunga accompagné de certains jeunes a voulu s’introduire clandestinement et par force dans le bureau dudit groupement.
A en croire le coordonnateur du cadre de concertation de la société civile de Kabare Emmanuel Bengehya, les jeunes qui s’opposent au retour de l’ancien chef de groupement ont observé un sit-in au bureau de cette entité.
Il s’en est suivi des échauffourées entre les deux parties, explique notre source. Dans ces échanges, deux jeunes ont été grièvement blessés. Le cadre de concertation de la société civile de Kabare dénonce la persistance de ce conflit qui actuellement divise la population.
Son coordonnateur Emmanuel Bengehya appelle le Gouverneur à revenir sur sa décision en désignant une personne consensuelle à la tête de ce groupement pour rétablir la paix et la confiance entre la population et les autorités.
Joint à ce sujet, l’administrateur du territoire de Kabare Thaddée Miderho regrette l’instrumentalisation de certains jeunes par les acteurs politiques à la recherche d’une popularité pour semer les conflits dans les entités coutumières.
Il rappelle avoir suspendu le chef de groupement Mutabunga Rushingwa Edouard et l’avoir placé à la disposition du Gouverneur. C’est ce dernier qui a décidé de la levée de cette suspension après l’expiration du délai légal de cette mesure.
Déjà le vendredi 16 décembre 2022, des chefs des villes et chefs de groupements de Cirunga, Kagabi et Bugorhe toujours dans le territoire de Kabare avaient fustigé l’immixtion des acteurs politiques dans la gestion des entités coutumières.
Au cours d’un atelier d’échanges organisé dans la salle de la chefferie de Kabare par Radio Maendeleo, ces chefs avaient précisé que plusieurs conflits à la tête des entités étaient entretenus par les acteurs politiques qui veulent placer les personnes de leurs obédiences en prélude des élections à venir.
Par Etienne Mulindwa