Par Etienne Mulindwa
Plusieurs cas de tracasseries et violations des droits de l’homme continuent d’être commis par des militaires qui se réclament des Wazalendo dans plusieurs coins du territoire de Kalehe autant dans la partie littorale que les hauts plateaux.
Ces violations se caractérisent par des arrestations arbitraires suivies des tortures à l’endroit des paisibles populations, l’immixtion dans des dossiers civils parfois pour des faits non vérifiés, les règlements de compte et l’imposition des amendes et l’entretien des cachots illégaux.
Ces alertes sont de plusieurs acteurs de la société civile, des défenseurs des droits humains et autres témoins de tels actes qui ont joint Radio Maendeleo à ce sujet depuis presque deux mois.
C’est le cas par exemple des villages de Lushebere, Bushushu, Luzira, Nyamukubi et Bogamanda, Tchofi et Kasheke pour ce qui est de la partie Kalehe littorale ainsi que dans les hauts plateaux avec la présence des éléments d’un mouvement rebelle dénommé MCDPIN.
En ce qui concerne l’entretien des cachots, des témoins rapportent qu’à Kasheke par exemple, c’est un gros trou qui a été creusé par ces éléments.
C’est à l’intérieur de ce trou que des habitants sont jetés pour y rester à longueur des journées en train de subir des tortures jusqu’à ce que le concerné soit obligé de libérer une somme consistante d’argent pour bénéficier de leur clémence.
Dans d’autres coins, expliquent les acteurs de la société civile, les victimes sont attachés et/ou suspendus sur des troncs d’arbres subissent des tortures et autres violations des droits humains.
Ils plaident pour l’implication des autorités militaires et défenseurs des droits humains afin de mettre fin à cette pratique. Ils mettent également en garde toutes les personnes voire des autorités civiles qui partent solliciter les services de ces éléments
Et à l’occasion d’une émission publique organisée par Radio Maendeleo au centre de négoce d’Ihusi/Kalehe le mois dernier, des acteurs de la société civile ont dénoncé le fait que plusieurs entités soient aujourd’hui invivables suite à l’activisme de ces groupes Wazalendo.
Pour les participants, la mission de ces derniers devrait être clairement définie en plus d’un contrôle rigoureux et leur cantonnement loin des agglomérations.