Le Consortium des Mouvements Citoyens et Groupes de Pression réunis au sein du Bloc Uni pour le Développement du Congo BUDC en sigle exige l’intervention du Président de la République pour que soient interpellés toutes les personnes impliquées dans la libération clandestine de 13 sur les 17 sujets chinois arrêtés le 19 décembre dernier car impliqués dans l’exploitation illicite des minerais au Sud-Kivu.
Dans une déclaration rendue publique mercredi 25 décembre, cette structure qualifie cette libération d’un sabotage aux efforts en cours visant à mettre fin aux circuits mafieux qui font le trafic des minerais en province.
Pour le BUDC, le fait de libérer ces sujets chinois dénote d’une complicité des autorités de la Direction Générale des Migrations à Kinshasa comme en province et une façon de ternir l’image du Chef de l’État en province d’où l’appel à l’arrestation de tous les concernés et la réforme au sein du Conseil Provincial de Sécurité.
Le Coordonnateur National du BUDC BYAMUNGO KAZIMIRI SAMUEL qui signe cette déclaration pense qu’il est temps que tous les collaborateurs secrets des pays agresseurs soient mis aux arrêts.
Par conséquent, le BUDC exige » l’arrestation immédiate des responsables de la DGM ayant facilité cette libération des sujets chinois qui, du reste, séjournaient illégalement sur le sol congolais, l’intervention directe du Chef de l’État pour mettre fin à cette forme manifeste de corruption qui constitue une atteinte grave à la souveraineté de la République Démocratique du Congo; l’arrestation de toutes les personnes ayant été impliquées, de près ou de loin, y compris les membres du Conseil Provincial de sécurité concernés; le transfert direct de ces 3 sujets chinois qui sont encore à Bukavu devant leurs juges naturels; acompagner et soutenir le Gouvernement provincial dans toutes les démarches visant à traquer tous les exploitants et trafiquants illégaux et clandestins de nos resources naturelles »,_ lit-on dans cette déclaration.
En cas d’inaction, le BUDC se réserve le droit de recourir à d’autres moyens pacifiques pour faire entendre ses revendications. Nous appelons les autorités compétentes à prendre des mesures immédiates pour rétablir l’ordre et assurer une gestion transparente et équitable des ressources naturelles, conclut notre source.
Et dans un message publié sur son compte X, Me Pascal Mupenda, acteur socio politique et défenseur des droits humains pense que cette façon de faire est une humiliation aux autorités provinciales d’où l’appel à découvrir qui est l’autorité derrière cette mafia.
Rappelons que dans une conférence de presse tenue au réveillon de Noël, le Gouverneur Jean-Jacques PURUSI SADIKI a dénoncé le fait que ces sujets chinois aient été libérés à son insu par les services de la DGM alors que le dossier devrait suivre la procédure normale.
Arrêtés le 19 décembre, ces sujets chinois n’étaient ni en possession des documents légaux justifiant leur séjour en RDC ni des documents leurs autorisant d’exercer dans le secteur minier au Sud-Kivu.