La mairie de Bukavu devrait revoir les mesures d’application de l’arrêté portant assainissement des agglomération rurales et urbaines au Sud-Kivu particulièrement dans le volet de lutte contre les marchés pirates dans la ville.
Ceci dans le souci de limiter la chasse parfois avec extrême violence des policiers d’assainissement contre les femmes qui exercent le petit commerce le long des routes ou en ambulatoire aux abords de certains marchés.
Cette recommandation est du bureau urbain de la société civile de Bukavu à travers son rapporteur Me Gaston Lubaka qui estime que la méthode mise en place a montré ses limites.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo, celui-ci recommande plutôt à la mairie de rendre disponible de nouveaux espaces pouvant contenir tous ces vendeurs, agrandir les marchés urbains existants en améliorant les conditions de travail et surtout assouplir les conditions pour y exercer les activités ou y obtenir une place.
C’est ce que à fait savoir Gaston Lubaka rapporteur de la Société civile urbaine de la ville de Bukavu. C’etait au cours d’une interview avec radio maendeleo ce vendredi 06 Octobre 2023.
Gaston Lubaka fait observer que malgré les chicotes que reçoivent les femmes vendeuses à Nyawera, à l’Essence Major Vangu, à la place de l’indépendance ou dans d’autres coins, le phénomène est loin de prendre fin.
C’est devenu plutôt un jeu de cache-cache entre ces femmes et les policiers, une situation qui est parfois à la base des voies de faits et occasionnent la perte des marchandises, déplore le rapporteur du bureau urbain de la société civile.
Il salue les efforts jusque-là fournis et recommande d’en faire encore plus.
Pour Me Célestin Bahati de la cellule de communication du maire de la ville, l’arrêté interdisant les marchés de fortunes dans la ville de Bukavu ne doit souffrir d’aucune faille dans son application.
Tout en mettant en garde les propriétaires des maisons et magasins qui autorisent l’étalage devant leurs portes, Me Célestin Bahati rassure que la mairie poursuit les contacts pour obtenir des projets au profit de Certains marchés urbains.
Signalons que l’arrêté fixe l’amande de 1000 dollars American payables en francs congolais suivi du scellage du magasins pour les détenteurs qui auront autorisé ou facilité l’entretien des marchés pirates devant leurs portes.