Plus de 5 mille maisons d’habitation et plus de 1000 latrines ont été englouties et détruites par les eaux débordantes du Lac Tanganyika précisément dans la zone de santé de Nundu, secteur Tanganyika, groupement de Babungwe Nord dans le territoire de Fizi.
L’alerte est de Kalyata Antoine, responsable en charge des actions humanitaires dans le secteur de Tanganyika dans un entretien avec Radio Maendeleo mardi 5 mars 2024.
Celui-ci indique que les endroits les plus touchés sont les aires de santé de Kenya, Mboko et Kabondozi ou des centaines de familles sont actuellement obligées de vivre dans des habitations de fortune et utiliser une seule latrine pour 8 ou 10 ménages.
Kalyata Antoine précise que les eaux du Lac Tanganyika ont débordé jusqu’à 200m sur la terre jadis cultivée et/ou habitée par des populations, d’où l’appel à une intervention d’urgence craignant le risque des maladies dans cette zone de santé.
« C’est par exemple dans l’aire de santé de Kenya, les dégâts sont énormes. Plus de 700 maisons touchées et l’identification se poursuit. Dans l’aire de santé de Mboko, tous les grands quartiers sont touchés. Des maisons ont été détruites et même des champs. Dans l’aire de santé de Kabondozi, il y a le quartier Loamba qui est en difficulté à cause de la montée des eaux du Lac Tanganyika. La situation est difficile. Les populations souffrent. Nombreux passent la nuit dans des salles de classe ou encore dans des Eglises » explique-t-il avant d’en appeler à une intervention du gouvernement et ses partenaires.
Pour le médecin chef de zone de santé de Nundu le docteur Walulika Muzaliwa Théophile, les risques sont énormes sur le plan sanitaire.
C’est notamment la malnutrition dans les 4 mois comme plus de 80% de champs sont dévastés et des maladies telles que le choléra suite au manque d’eau ou encore la pollution des sources existantes par les matières fécales venant des toilettes touchées.
Pour l’instant, la zone de santé a entamé des sensibilisations des populations afin de limiter les risques des maladies d’origine hydrique et le dénombrement des dégâts se poursuit, explique le médecin chef de zone de Nundu dans le territoire de Fizi.
Par Etienne Mulindwa