Les activités socio-économiques ont tourné au ralenti dans une bonne partie du territoire de Mwenga lundi 27 octobre 2025.
En effet, les opérateurs économiques et bien d’autres couches de la population ont répondu à l’appel des organisations de la société civile qui ont décrété une journée morte pour dénoncer la suspension du trafic sur la route nationale numéro deux reliant Bukavu à Mwenga.
Dans plusieurs centres commerciaux, les boutiques, écoles et marchés n’ont pas fonctionné entre 6 heures et 15 heures.
À en croire Itebo Lungele, président de la société civile de Mwenga, la population a répondu favorablement à l’appel de la société civile, une façon d’exprimer son ras-le-bol face à la souffrance vécue depuis la suspension du trafic routier.
Pour lui, cette situation aggrave la crise humanitaire à Mwenga, mais prive aussi des milliers de civils de tout accès aux produits de première nécessité qui viennent principalement de Bukavu.
La société civile de Mwenga exige la levée de cette mesure afin de rétablir la libre circulation de la population.
Rappelons que c’est depuis trois semaines que la circulation sur la route nationale numéro 2, tronçon compris entre Bukavu et Mwenga, est coupée d’un côté au niveau de Bwahungu, dans le groupement de Tubimbi (territoire de Walungu) sous contrôle de l’AFC/M23, et de l’autre côté au niveau de Kilungutwe, en territoire de Mwenga, zone occupée par le gouvernement de Kinshasa.
Depuis lors, les prix des produits de première nécessité ont pris l’ascenseur sur les marchés de Mwenga, Kamituga et Kitutu, provoquant la carence de plusieurs autres produits dans la zone, plongeant ainsi la population dans la misère.
Par Hélène Bujiriri