L’accès aux réseaux sociaux sur toute l’entendue de la RDC pose toujours problème plus de 24 heures après l’annonce de sa restriction. Cette façon de faire du gouvernement est une violation des droits humains selon l’ONG international Amnesty International.
Le blocage d’images sur les réseaux sociaux en RDC est « une attaque flagrante contre la liberté d’expression », a réagi Amnesty International dans un communiqué rendu public mercredi 9 août.
Selon Jean Mobert Senga chercheur sur la RDC à Amnesty International « l’ordre donné aux opérateurs du web de prendre des mesures techniques afin de limiter l’utilisation des réseaux sociaux est une attaque flagrante contre le droit de chacun de partager et recevoir des informations », lit-on dans son communiqué.
Cet activiste contacté par radio okapi, dénonce une « mesure qui s’inscrit dans une série d’attaques contre la liberté d’expression en RDC, notamment la fermeture de plusieurs médias et le harcèlement infligé à des journalistes congolais et étrangers ».
A l’en croire, Amnesty International est inquiet du fait que cette décision a été prise « dans un contexte de crise politique qui s’aggrave et de risque élevé de violations des droits humains ». Et dans ce contexte, souligne le communiqué, « les réseaux sociaux sont plus importants comme outils de documentation ».
L’organisation internationale appelle dès lors le gouvernement congolais à annuler « immédiatement cette mesure » afin de permettre aux citoyens d’accéder librement à Internet.
Le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement contacté par nos confrères d’actualité. Cd, appelle tous ceux qui protestent à saisir la justice.
« Mon ministère ne gère pas les réseaux sociaux. Et je crois que tout individu qui est contre cette décision n’a qu’à saisir la justice. Nous sommes dans un Etat de droit. Mais la personne qui a pris la décision peut aussi avoir raison car il y a un usage abusif des réseaux sociaux. Aujourd’hui, nous voyons les images de Haïti, du Soudan ou d’ailleurs, pour incriminer la RDC », a déclaré Lambert Mende.
Cette décision handicap le travail des journalistes.
L’Association des médias en ligne de la RDC a dénoncé, mardi, la mesure des autorités congolaises limitant l’accès aux réseaux sociaux. Elle fait savoir que cette limitation d’accès aux réseaux sociaux est une entrave au travail journalistique dans son ensemble et une privation de droits d’accès à l’information pour ses
lecteurs basés en RDC.
Au lendemain de la journée de lundi, marquée par des violences ayant fait une quinzaine de morts dans la capitale Kinshasa et à Matadi, l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC) a enjoint les opérateurs des télécommunications de restreindre le partage d’images sur les réseaux sociaux à l’échelle du pays.