A cent neuf jours depuis la signature de l’accord de la Saint Sylvestre, l’adoption et signature de l’arrangement particulier, texte prévoyant les modalités d’application de l’accord politique du 31 Décembre, continuent à diviser la classe politique congolaise.
Après l’accord décroché par la conférence épiscopale nationale du Congo CENCO le 31 Décembre 2016, il aurait fallu Onze jours pour signer l’arrangement particulier afin de permettre l’application dudit accord.
Plus de cent jours, les divergences persistent entre les parties prenantes. Et les reports ne font que s’accentuer mettant en doute l’application de l’accord du 31 Décembre.
Les points objets de divergences restent la nomination d’un premier ministre devant conduire le gouvernement de transition jusqu’aux élections censées avoir lieu au mois de Décembre 2017 si on s’en tient à l’Esprit de l’Accord du centre interdiocésain. A ce niveau, le ressemblement et la majorité ne s’accordent toujours pas sur le mode de désignation du premier ministre. Alors qu’il tient à présenter un seul nom au chef de l’Etat qui à son tour nomme le premier ministre, la majorité présidentielle demande plutôt au rassemblement de présenter au président Joseph Kabila trois noms parmi lesquels il choisira le remplaçant de l’actuel premier Ministre Samy Badibanga.
Par ailleurs, depuis le décès du président de l’UDPS à Bruxelles le 01 Février, le poste du président du Conseil National de Suivi de l’Accord est convoité par deux personnalités qui ne sont pas du rassemblement. Il s’agit de Eve BAZAIBA et Vital KAMERHE, respectivement secrétaire général du Mouvement de Libération du Congo MLC et président national de l’Union pour la Nation Congolaise UNC. Des personnalités qui viennent embrouiller la carte, selon le Ressemblement.
Le parti de Vital KAMERHE pense que l’ordre d’arrivée à l’élection présidentielle de 2011 permet sans nul doute à son président d’assumer la présidence du CNSA comme il était troisième juste derrière TSHISEKEDI. Eve BAZAIBA elle, pense que le MLC pourrait bien faire le suivi de l’accord vu que son parti ne se trouve nulle part, donc le MLC ne sera pas juge et parti.
Les membres du rassemblement ne veulent pas l’entendre de cette oreille estimant que ce poste leur appartient de droit et pourrait revenir à l’actuel président du conseil de sages Pierre LUMBI du rassemblement. Des discussions qui ne font pas avancer les travaux du centre interdiocésain. Les évêques qui assurent la médiation déclarent, quant eux, être lassés et pourraient abandonnées ces interminables discussions si les parties impliquées au dialogue ne parviennent pas à accorder leurs violons. Vous le savez, ces discussions visent à résoudre la crise politique née du maintien de Joseph Kabila au pouvoir après l’expiration de son second et dernier mandat.