Des militaires identifiés comme étant de la 114ème brigade spéciale des FARDC, brigade dénommée « Guépard » et d’autres militaires déployés dans la partie Nord du territoire de Kabare sont accusés de plusieurs actes de violations des droits de l’homme et tracasseries contre les habitants principalement dans les groupements de Bugorhe et Irhambi-Katana.
Ceci ressort de plusieurs plaintes et des témoignages des victimes de ces actes, éléments récoltés à l’occasion de différentes descentes des reporters et correspondants de Radio Maendeleo dans cette partie du territoire de Kabare.
Il ressort des monitorings réalisés par Radio Maendeleo qu’en plus de semer terreur à l’occasion des patrouilles et/ou déplacements incontrôlés, ces éléments extorquent des téléphones aux passants, abusent des jeunes filles en se servant de leur position et administrent des coups voire des tortures à l’endroit des paisibles citoyens.
Parmi les cas flagrants figure l’assassinat de Mr Hamafu Bakulikira Ildefonse dans la nuit du 31 octobre au 1er Novembre 2024 dans le groupement Bugorhe, la mort de deux personnes à Kahungu et Chegera en plus de dizaines de blessés dans le groupement d’Irhambi-Katana depuis l’arrivée de ces éléments.
Bien plus, explique notre source, ces militaires sont en train de se retrouver dans des maisons de vente des boissons à des heures tardives étant en détention d’armes, mettant ainsi les habitants dans un climat de terreur.
Ceux qui tentent de dénoncer sont victimes des menaces, expliquent des victimes. Dans d’autres villages comme Kabushwa, Kahungu et Mabingu, groupement d’Irhambi-Katana, l’on rapporte la présence des personnes armées notamment celles d’expression rwandaise qui font une exploitation illicite et à grande échelle des ressources forestières et minières du Parc National de Kahuzi-Biega.
Ici, des jeunes filles ont abandonné les études pour se livrer à des activités illicites alors que les garçons cherchent comment se faire la santé dans des marchés qui se sont formés clandestinement pour écouler les produits issus de cette exploitation.
Pour plusieurs défenseurs des droits humains, il est inacceptable que ce Parc soit ainsi détruit sous le regard des autorités d’où la demande de prêter une attention à cette partie du Sud-Kivu d’où pourrait provenir le pire sur le plan sécuritaire.
Par Etienne Mulindwa