Renforcer l’accès aux soins de santé de qualité pour les victimes de violences sexuelles dans les territoires du Sud-Kivu, c’est la principale recommandation formulée par les participants à l’atelier de clôture du projet Aide humanitaire inclusive pour les personnes déplacées et les communautés d’accueil tenu le jeudi 31 juillet 2025.
Mis en œuvre durant trois ans par le Bureau Diocésain des Œuvres Médicales (BDOM) et Christian Blind Mission (CBM), ce projet visait à améliorer les conditions de vie et à garantir une assistance humanitaire inclusive, notamment dans les secteurs de la santé et de la protection, avec une attention particulière aux personnes vivant avec handicap et aux survivants des catastrophes naturelles et violences.
Pour le Dr André Ntaboba, directeur adjoint du Bureau Diocésain des Œuvres Médicales, l’initiative a été motivée par la vulnérabilité accrue des personnes en situation de handicap et des populations affectées par les crises.
Parmi les résultats, indique-t-il, figurent l’amélioration des services sanitaires dans les zones de mise en œuvre du projet à savoir Kalehe, Uvira et Nundu dans le territoire de Fizi.
« Nous avons pu renforcer les infrastructures sanitaires, former le personnel soignant à l’inclusion et garantir une prise en charge digne des victimes de violences sexuelles, même dans les zones reculées », souligne-t-il.
Il invite les bénéficiaires à capitaliser les acquis du projet, afin de devenir eux-mêmes des acteurs de changement et d’autonomisation dans leurs communautés.
Satisfaits, les bénéficiaires ont manifesté leur reconnaissance envers le BDOM et ses partenaires. Ils saluent l’accès facilité aux soins de santé de qualité, un accueil humain avec une prise en charge intégrée qui étaient souvent absents dans leurs parcours.
D’autres témoignages indiquent que certains bénéficiaires ont non seulement retrouvé leur autonomie et accompagnent désormais d’autres vulnérables à travers les associations d’épargne communautaire (AVEC) mises en place grâce au projet.
« Ce projet a complètement changé notre approche : aujourd’hui, les structures de santé de Kalehe prennent en compte les besoins spécifiques des personnes en situation de handicap et des survivants, avec un suivi psychosocial renforcé », a affirmé Pacifique Ciralirwa médecin chef de zone de santé de Kalehe.
Signalons que cette activité s’inscrit dans le cadre du projet Aide humanitaire incluant le handicap pour les populations déplacées et les communautés d’accueil en Afrique de l’Ouest et du Centre, mis en œuvre par le BDOM, en partenariat avec CBM, avec l’appui financier du Ministère fédéral allemand des Affaires étrangères.
Par Myriam Mufano