Le député Cléophas Mushambarhwa accorde au gouvernement provincial du Sud-Kivu un délai jusqu’en septembre prochain pour qu’il mette en œuvre les édits provinciaux en faveur de la suppression de la prime dans les écoles.
C’est le cas, entre autres, de l’édit portant suppression de la prime, l’encadrement des salaires des enseignants et l’édit portant fond de promotion à l’éducation en province.
Tel est l’essentiel de la conclusion de sa question orale avec débat adressée au ministre provincial de l’éducation Isaac Buchekabirhi sur la persistance de la prime et d’autres frais illégaux.
Selon l’élu du territoire de Kabare, il est anormal que les députés provinciaux s’essoufflent à voter des édits en faveur de la population du Sud-Kivu et que le gouvernement qui est chargé de les exécuter les mette dans les oubliettes.
Le député Cleophas Mushambarhwa indique qu’il n’est pas satisfait des réponses apportées par le ministre.
Selon lui, le ministre doit exécuter toutes les recommandations lui adressées et se réserve le droit d’initier une interpellation voire une motion à la session prochaine si rien n’est fait.
« … le ministre doit tout faire en complicité avec le gouverneur en vue d’exécuter toutes les recommandations formulées par les honorables députés… d’abord, il y a quatre édits qui se trouvent au niveau du gouvernement provincial, ces quatre édits là leur mise en œuvre doit être effective et c’est dans un bref délai. Parce qu’avec les quatre édits là, les parents seront soulagés du point de vue de la prime. Et je lui ai demandé de se faire appuyer par nos deux commissions socio culturelle et politique administrative et judiciaire… les résultats doivent être là ; c’est obligatoire. Le ministre doit tout faire avec le gouverneur de province. S’ils ne font pas ça, nous allons prendre une autre position. Vous savez qu’après une question orale il s’en suit une interpellation et l’interpellation entraine toujours la chute… », martèle Cléophas Mushambarhwa.
Notez que dans ses réponses, le ministre Isaac Buchekabirhi a reconnu que la suppression des frais illégaux dans les écoles en province reste un long processus.
Selon lui, ces frais ont été dénombrés et interdits de toute perception et que les rapports de l’Inspection et des gestionnaires d’écoles sont attendus avant de passer aux sanctions.
Au sujet de la gestion et la répartition des frais de participation à l’Examen d’Etat et au TENAFEP, Isaac Buchekabirhi est resté évasif en citant quelques arrêtés ministériels et se remettant au comité provincial de l’Examen d’Etat et du TENAFEP.
Au sujet de la suppression de la prime, le ministre a répondu par une promesse faite aux députés d’en parler au gouverneur de province ajoutant que la question de la prime n’est pas si simple comme on le croirait.