Les mesures édictées pour face au coronavirus sont actuellement bafouées dans le transport en commun sur l’ensemble de la ville de Bukavu. Ceci autant par les conducteurs que par les passagers eux-mêmes.
D’après le constat fait par Radio Maendeleo lundi 9 novembre 2020. Sur l’axe allant de la Place de l’Indépendance jusqu’à Bagira par exemple, les chauffeurs se contentent d’embarquer les passagers sans leur exiger le respect des gestes barrières.
Dans chacun des bus, taxis et motos, les passagers embarquent, se collent les uns sur les autres sans porter le masque, sans utiliser le gel hydro alcoolique et moins encore sans observer la distanciation physique.
Nombreux arrivent même à dire que le coronavirus n’a jamais existé. D’autres semblent se moquer de ceux qui portent le masque. Ce conducteur rencontré à l’arrêt-bus non loin de la maison communale de Bagira ne veut même pas entendre parler du coronavirus.
« ici, les gens ne portent plus les cache-nez. En tout cas pour que tu vois quelqu’un porte un cache-nez, il faut qu’il ait un rendez-vous dans des banques ou dans quelques bureaux de l’Etat. D’ailleurs le coronavirus n’a jamais existé. C’était une maladie juste pour la radio. En tout cas c’était une invention. Si par exemple on me demandait d’être témoin que c’a existé, je ne peux jamais dire oui. Je sais que la corona n’a jamais existé », insiste-t-il sur un ton ferme.
Du côté de la société civile, les acteurs sont unanimes sur le fait que les efforts doivent être fournis par différentes associations qui encadrent les chauffeurs afin que la mesure portant port obligatoire des masques soit respectée dans le transport en commun.
« il est inacceptable que dans un bus qui transporte plus de quinze personnes, on y retrouve personne qui porte un masque. Vous voyez le chauffeur et son convoyeur qui eux aussi se fichent des gestes barrières. Pourtant, on peut croiser des personnes atteintes de coronavirus et dans ce cas, c’est tout le monde qui va en pâtir. C’est pourquoi nous sommes en train d’insister auprès des associations des chauffeurs. Elles doivent sensibiliser leurs membres afin de mettre un peu de rigueur dans le transport en commun. Il faut exiger aux passagers de porter les masques. Les passagers eux-mêmes doivent se comporter en conséquence », conseille Gentil Kulimushi, Président de la société civile noyau communal de Bagira.
Rappelons que malgré la levée de l’Etat d’urgence, le gouvernement avait insisté sur le port obligatoire des masques, le lavage des mains ainsi que la distanciation physique afin de faire face au coronavirus.
Par Etienne Mulindwa