Après près d’une semaine de services minimum dans les hôpitaux publics du Sud-Kivu, les médecins durcissent leur mouvement de grève et optent pour une grève sèche.
Selon le constat dressé dans des formations sanitaires publiques visitées par Radio Maendeleo mardi 20 août 2021, seuls les infirmiers et des médecins stagiaires s’occupent des patients.
Aux Cliniques Universitaires par exemple, seuls les cas d’urgence sont pris en charge par une équipe réduite des médecins accompagnée des stagiaires et des infirmiers. Certains patients venus pour les consultations sont obligés de rentrer à la maison, d’autres sont orientés chez les assistants et d’autres encore dans des hôpitaux privés.
Sous anonymat, une infirmière à l’hôpital général de Bagira révèle à Radio Maendeleo qu’un seul médecin assure la permanence à cet hôpital et les consultations sont presque suspendues car le seul médecin n’arrive pas à répondre aux demandes.
Beaucoup de patients sont obligés de rentrer ajoute-elle. Cette situation inquiète les patients admis et même ceux qui viennent pour les consultations comme l’explique l’un d’eux rencontré sur place.
Cette situation impacte également sur les revenus des hôpitaux. Selon le Chef du personnel et statisticien aux Cliniques Universitaires de Bukavu Munyuza Bifuko David, depuis la semaine dernière les signaux sont déjà au rouge sur le plan de la mobilisation des recettes.
Sous anonymat, certains médecins font savoir que la radicalisation de cette grève est due aux promesses qu’ils qualifient de fallacieuses de la part du gouvernement, car selon eux, il n’y a rien du concret.
Notons que les médecins réclament la hausse de salaire, la reconsidération de l’impôt sur le revenu professionnel prélevé sur la prime de risque mais aussi les indemnités de transport et de logement.
Thierry M. RUKATA