La province du Sud-Kivu fait actuellement face à plusieurs défis. Ces défis sont de tous les ordres. Il s’agit notamment des défis sécuritaires, les défis liés aux infrastructures, la hausse des prix des produits de première nécessité sur le marché, l’accès difficile aux soins de santé, la carence d’eau dans plusieurs entités ainsi que les catastrophes naturelles de plusieurs types.
Malgré ce contexte qui plonge davantage le citoyen moyen sous le seuil de la pauvreté, l’attention des autorités reste fixer sur le positionnement politique, les guéguerres du maintien au pouvoir et les échéances électorales à venir.
Plusieurs acteurs estiment que les actions à envisager de la part des acteurs sociaux devraient aller dans le sens de privilégier les intérêts de la population. Dans le même sens, les acteurs politiques devraient s’éviter d’utiliser la frange de la population du reste paupérisée, pour leurs intérêts de positionnement.
Actuellement, les Sud Kivutiens continuent à suivre les épisodes en série sur la scène politique depuis le début de la crise entre l’Assemblée Provinciale et le gouvernorat de province.
Les acteurs sociaux sont également dans la danse avec différentes actions citoyennes.
A ce stade, la population impuissante assiste à un jeu de ping pong dans lequel chaque partie voudrait prouver la grandeur de ses biceps pour enfin dire « celui-ci a gagné, celui-là a échoué ».
La préoccupation principale reste de savoir si les intérêts de cette population sont pris en compte. Plus d’un se demande, à quand la fin de cette crise.
En lieu et place de trouver durablement des solutions, les autorités au niveau national semblent avoir abandonné la province et la situation sociale continue à s’empirer.
Sur le plan sécuritaire, il y a lieu de noter les dénonciations portant sur l’intrusion des troupes étrangères sur le sol congolais à partir de la Plaine de la Ruzizi jusque dans les hauts plateaux d’Uvira et Fizi.
A ceci s’ajoute la présence des groupes armés locaux et étrangers qui continuent de semer terreur et désolation dans différentes parties de la province notamment à Fizi, Mwenga, Uvira, Kalehe et Kabare.
Toujours du point de vue sécuritaire, l’on rapporte presque chaque semaine des cas de braquage et tueries en plein centre-ville de Bukavu et même sur certaines routes nationales à l’instar de celle numéro 2 Bukavu Mwenga en passant par Burhale en territoire de Walungu.
Du point de vue des infrastructures, la situation fait état d’un désenclavement quasi-total de la ville de Bukavu face à tous les huit territoires de la province.
Du point de vue social, plusieurs villages manquent d’eau potable et d’autres font face à des maladies qui nécessitent une intervention urgente. Il en est de même de l’accès aux soins de santé de qualité. Le prix des produits de première nécessité qui galope actuellement sur le marché inquiétant la population.
A ceci s’ajoute des catastrophes naturelles qui endeuillent presque chaque semaine les habitants de la province.
Parlant toujours de l’éducation, des alertes en provenance des territoires et de la ville de Bukavu font état du torpillage de l’arrêté du Gouverneur fixant les frais à payer mais aussi le non-respect de la gratuité par certains chefs d’établissements.
Ceci et autre devrait être la priorité autant des autorités nationales que celle provinciales que de continuer à offrir un spectacle désolant de série en série.
Etienne MULINDWA