Les audiences dans l’affaire qui oppose l’auditeur supérieur militaire du Sud Kivu, le ministère public et parties civiles contre Abbas Kayonga et 31 de des coaccusés se sont poursuivies ce vendredi 22 décembre.
Cette audience a été marquée par deux temps forts. La composition qui siège dans cette affaire a signifié aux prévenus les griefs qui sont mis à leur charge et la cour a analysé les requêtes de deux prévenus demandant la liberté provisoire.
Parmi les griefs mis à la charge des prévenus, citons à titre d’exemple l’association des malfaiteurs, la détention illégale d’armes de guerre, l’incitation aux militaires à commettre des actes contraires aux devoirs et à la discipline, l’assassinat, la tentative d’assassinat, l’atteinte à la sureté de l’Etat et la participation criminelle.
Concernant les deux requêtes en liberté provisoire, l’une émane du colonel de la PNC Makangila Rutabara et l’autre de Makereza Alexandre. Les avocats du colonel Makangila ont indiqué qu’il n’existe pas d’indices sérieux de culpabilité de leur client quant aux préventions mis à sa charge notamment le refus d’ordre et l’association des malfaiteurs.
Ayant une famille et une résidence fixe à Bukavu, la défense de Makangila a conclu que sa fuite n’est donc pas à craindre. Pour cette première requête l’avis du ministère public a été défavorable. L’organe de la loi a clairement insinué que les faits mis à la charge du colonel Makangila sont graves.
Concernant la deuxième requête formulée par le prévenu Makereza Alexandre pour motif de maladie consécutive aux lésions contractées le jour des affrontements entre les FARDC et la garde du prévenu Abbas, le ministère public a encore émis un avis défavorable.
Le ministère public a motivé son avis en indiquant que le prévenu Makereza est dangereux pour avoir été présent au lieu d’affrontements à la résidence d’Abbas Kayonga mais également celui-ci n’a pas de résidence fixe. Le ministère public a indiqué que ce prévenu a déjà été pris en charge par l’équipe du CICR à l’hôpital général provincial de référence de Bukavu et en cas de nécessité d’autres soins peuvent lui être proposés.
La composition de la cour qui siège dans cette affaire a pris les deux requêtes en délibéré promettant de rendre un arrêt avant dire droit mercredi 27 décembre prochain. Le même jour, la cour promet de poursuivre l’instruction de l’affaire.
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