Le changement climatique s’annonce avec la recrudescence de la coupure des bois partout dans la province du Sud-Kivu.
La cause principale est le manque d’énergie électrique qui aidait dans la cuisson des aliments et l’exode rurale entrainant le déplacement massif des populations qui quittent leurs villages suite aux attaques des groupes armés et abandonnent leurs champs situation qui influe sur la demande des braises.
Selon le président de la société civile environnemental Josué Aruna que nous avons rencontré, dans la province du Sud Kivu, les combustibles traditionnels sous forme de bois, charbon de bois et résidus des récoltes couvrent encore 80% des besoins en énergie domestique consommée par les ménages, malgré les atouts et potentialités en énergie hydroélectrique que regorge la province et que nous partageons aussi avec les pays voisins, sans que la demande locale soit couverte au Sud Kivu comme partout ailleurs en RDC, où l’accès de la population à l’électricité est évalué 1% en milieu rural et environs 30 % pour la ville.
Il ajoute que 56% des enquêtés de la société civile environnementale attestent n’avoir pas une connaissance suite au manque d’information et formation sur les méfaits de la déforestation.
<Ceci nous amène à confirmer le rythme de la déforestation qui est de 15 ha par mois soient 180 ha pour une année et 0,5ha par jour>, martèle Josué Aruna
Pour sa part, la coordonnatrice de l’association pour l’éducation environnementale, genre et développement durable au Kivu (AEGDK), l’utilisation des briquettes biomasses réduit la dépendance aux braises et bois de chauffe qui sont obtenus par l’abattage d’arbres.
Madeleine Bwenge, responsable de l’AEGDK, souligne que dans le cadre de l’atténuation de la déforestation, elle travaille avec les femmes vulnérables de son organisation pour produire les brusquettes biomasses qui sont utilisées dans 15 pourcent des ménages et dans différents camps des réfugiés et déplacés des guerres dans la ville de Bukavu.
Elle indique qu’elle vend sur commande surtout pour ceux qui ont déjà compris que la lutte contre la destruction de la couche d’ozone est une affaire de tous.
Madeleine Bwenge lance un cri d’alerte au gouvernement pour qu’il s’implique pour des mesures de prévention et à la population de consommer les briquettes biomasses pour diminuer la consommation d’une grande quantité des bois
A noter que les briquettes biomasses sont fabriquées à l’aide des déchets sèches comme les papiers utilisés; les déchets de scierie ramassés dans les ateliers de menuiserie et des feuilles sèches d’arbres.
Furaha Chitera CHINOGERWA