Les responsables des agences de voyage qui effectuent le transport Bukavu-Uvira en passant par le Rwanda demandent au gouvernement provincial d’activer le projet de réhabilitation de la route Bukavu-Uvira en passant par les escarpements de Ngomo.
Selon ces transporteurs, cela leur permettra d’éviter l’humiliation dont ils sont victimes de la part des services rwandais aux frontières.
Ils l’ont déclaré lors de la rencontre qu’ils ont eu avec la ministre provinciale de transport et voie de communication Jacqueline Ngengele.
Le porte-parole de ces transporteurs, Martin Maisha renseigne que les passagers ne sont plus autorisés de voyager avec des bagages à mains ni le lait non plus les oranges et d’autres aliments.
Une fois ces biens découverts dans le véhicule, les services aux frontières du coté rwandais exigent aux chauffeurs de retourner et certains sont obligés de verser le lait ou l’huile dans la rivière.
Martin Maisha estime que cette façon de faire est une humiliation et la solution reste la réhabilitation de la route Bukavu-Uvira.
« … au Rwanda nous sommes vraiment humiliés dans le vrai sens du mot humiliation… on contrôle chose par chose et article par article… vous pouvez quitter là 15h voire 14h alors que vous êtes arrivés au poste de contrôle de Bugarama à 8h ou 9h… alors, nous sommes obligés de grever. Nous sommes prêts à contribuer pour que nos routes ici au pays soient réhabilitées pourvu que nous ne puissions plus passer au Rwanda », explique Martin Maisha.
Pour manifester leur mécontentement, les responsables des agences déclenchent un mouvement de grève à partir de ce lundi 23 avril.
Ce lundi, une délégation des membres de ces agences a été reçue par la ministre de transport Jacqueline Ngengele à son bureau.
Après échange, ils se sont convenus de former une délégation pour rencontrer les autorités rwandaises afin de leur faire part de cette question.
Rappelons que les responsables des agences payent 50 dollars américains par véhicule et cela par mois.
D’autres observateurs pensent qu’il est anormal de voyager dans son pays en passant par des pays voisins juste parce que les autorités ont mis la réhabilitation des routes au dernier plan des priorités.