Les enseignants des écoles catholiques et protestantes du Sud Kivu reprennent le chemin de l’école le lundi prochain. Ils accordent aussi un ultimatum de deux semaines au gouvernement provincial pour prendre en considération leurs revendications faute de quoi ils durciront le mouvement de grève.
Ceci a été décidé à l’issue de leur assemblée générale tenue à Bukavu ce mercredi 2 octobre.
Au cours de cette assemblée, les syndicalistes ont évalué la grève en donnant les aspects positifs et négatifs de ce mouvement .Ils se sont félicités au départ pour l’union malgré la pression subie de part et d’autre mais ils ont fustigé l’interprétation de la rue qui selon eux n’a pas compris le sens de leur démarche.
Apres cette étape, les représentants des enseignants de tous les axes se sont prononcés et à la grande majorité la poursuite du mouvement de grève a été envisagée.
Finalement sur fond d’agitations et après une série de concertations, les enseignants ont convenu de reprendre les activités le lundi mais pour une période essentiellement de deux semaines. Ce temps est donné au gouvernement provincial de reserver une suite favorable à la situation des enseignants « nouvelles unités » et « les non payés » ainsi que la suppression des zones salariales et le payement du manque à gagner.
Néanmoins, le secrétaire provincial du Syndicat des enseignants des écoles catholiques SYNECATH, Jacques Cirhimwami estime que cette reprise prévoit certains tempéraments.
« Apres négociation avec les autorités de la province, il était convenu que l’on puisse créer une commission qui va réfléchir sur les dossiers des enseignants NU et NP et le personnel d’appoint ainsi que la question des zones salariales. Cette commission va débuter son travail à partir du vendredi. C’est dans ce sens que les enseignants ont décidé de reprendre les cours le lundi après s’être rassuré que cette commission est déjà à pied d’œuvre. Aucun enseignant ne veut parler de la prime. Un arrêté sera signé, le banc syndical et les autorités provinciales vont travailler pour que ces enseignants trouvent une rémunération à partir de la province .Nous accordons au gouvernement un délai de deux semaines pour prendre cet arrêté qui doit considérer la situation des enseignants NU et NP au niveau de la province .Si cela n’est pas fait dans le délai de deux semaines, nous allons radicaliser la grève » déclare Jacques Cirhimwami.
Signalons que cette assemblée générale a réuni les enseignants venant de tous les coins de la ville de Bukavu ainsi que ceux des territoires de la province du Sud Kivu.
Cette assemblée s’est tenue à l’EP MATENDO sur avenue Industriel.