De la colline communément appelée Kabwa Kasire en passant par celle communément appelée Murhundu au-dessus de l’ancienne coopérative dans le quartier Kasali jusque dans des avenues Maendeleo et Kadurhu au quartier Nyakaliba dans la commune de Kadutu, le constat fait état d’une situation plutôt catastrophique.
Sur place, plusieurs maisons sont superposées les unes sur les autres alors que d’autres sont suspendues en l’air à des hauteurs allant à plus de 30mètres parfois construites à l’aide de petits sticks d’arbres.
Au regard des difficultés à terrasser les parcelles suite notamment à l’état du relief, des personnes qui s’improvisent ingénieurs placent des sticks d’arbres dans des chûtes accidentées pour chercher l’équilibre dans les hauteurs.
Certains de plus courageux cherchent à terrasser les parcelles, une situation qui fragilise davantage le sol et les roches. Déjà au quartier Kasali, une maman dénommée Charline Chimonge est morte au mois de Février après qu’une grosse pierre ait quitté son lit sur la colline Murhundu et se cogner sur sa maison pendant qu’elle allaitait son enfant.
Le chef de quartier Kasali avait alors alertait sur le danger que présente les activités de terrassement des parcelles en particulier et en général tous les travaux qui auraient des impacts sur le sol ou sur les roches.
La situation s’empire de plus en plus avec la présence de plusieurs têtes d’érosions qui se forment aux côtés de celles déjà existantes. Ces dernières s’agrandissent au jour le jour sur ces collines et les menaces prennent des tournures alarmantes autant pour les habitants qui y vivent que pour ceux vivent en aval.
Il faut pourtant noter que toutes ces collines étaient des endroits couverts d’arbres et d’une verdure qui assurait la protection de certaines institutions telles que l’Institut Technique Fundi Maendeleo ITFM-Bukavu en amont et en aval d’autres telles que le Lycée Wima, le Lycée Mapatano et l’Institut Kasali.
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Plusieurs acteurs regrettent de voir que les maisons ont commencé à pousser une à une au vu et au su des autorités qui, à un certain niveau, ont facilité cette pratique en livrant des documents aux requérants.
Nombreux estiment qu’il est temps ou jamais de prendre des mesures qui s’imposent pour limiter de telles catastrophes naturelles.
Etienne MULINDWA