Une nouvelle remise du procès en flagrance contre le policier présumé avoir tiré sur les manifestants lors de la marche organisée par la société civile et les partis d’opposition lundi 31 juillet vient d’être décidée par le tribunal militaire de garnison. Ceci fait suite à une requête du collectif des avocats du prévenu portant récusation de la composition qui siège dans cette affaire.
Dans une lettre adressée au président de cette juridiction et qui a été présentée à l’audience de ce lundi 7 août, ces avocats estiment que la composition n’est pas impartiale et que dans ces conditions, elle ne peut poursuivre l’instruction.
Ces derniers fondent leurs prétentions notamment sur le fait que lorsque le maire de la ville a comparu samedi 5 aout, les avocats de la défense n’ont pas eu l’occasion de lui poser des questions car le président de séant lui a demandé de partir.
Ne pouvant statuer sur cette requête, le tribunal s’est dessaisi afin d’attendre la réponse du président de la juridiction qui, en principe dispose de 48h pour y donner suite.
Interrogé quant à ce, Me Alfred MAISHA précise que le président du tribunal militaire de garnison a la possibilité de déclarer non fondée cette demande et garder la composition ou alors de la changer si la demande est jugée non fondée.
Les avocats des parties civiles ont demandé que cette nouvelle remise ne puisse pas avoir une incidence sur le caractère flagrant de la procédure.
Ils ont également introduit une requête afin que le maire de la ville et le commandant de la police district ville de Bukavu soient invités par citation directe pour qu’ils viennent comparaître à l’audience de mercredi 9 aout toujours au titre de renseignant afin de tirer au clair certaines questions.
Pour rappel, les audiences foraines qui se tiennent à la place de l’indépendance ont commencé vendredi 4 aout 2017. Un policier du grade de brigadier en chef est devant la barre et poursuivi pour avoir tiré à balles réelles sur les manifestants.
BUKAVU : Marche du 31 Juillet, le maire de la ville Philémon Yogolelo devant la justice