Par Etienne Mulindwa
Les habitants des villages Tchofi, Luzirha, Kasheke, Mishebere, Chibanda et Ihusi sur le littoral du Lac-Kivu dans le territoire de Kalehe plaident pour leur intégration dans des programmes d’assistance en cours d’élaboration et de mise en œuvre par différents partenaires.
Ce plaidoyer est formulé quelques jours après le retour de certains d’entre eux qui avaient fui les affrontements entre les troupes de l’AFC/M23 et les forces armées de la République Démocratique du Congo en février dernier.
Pour ces habitants, le fait qu’ils soient déjà rentrés dans leurs villages d’origine ne les rend pas inéligibles à l’aide humanitaire.
Dans un entretien avec Radio Maendeleo, ils expliquent qu’ils sont des milliers qui avaient été obligés d’abandonner leurs maisons pour aller vivre dans des conditions difficiles notamment sur les ilots jugés plus sécurisés comme Ihoka, Ishovu et Ibinja.
Pour l’instant, plus de 80% de ces déplacés sont déjà rentrés dans leurs villages d’origine où ils ont rencontrés leurs maisons complètement pillées et d’autres détruites dans des affrontements et où l’accès aux services sociaux de base est devenu un casse-tête.
Ils disent avoir appris que certaines ONGs seraient arrivées sur certains sites des déplacés notamment l’îlot d’Ihoka pour l’enregistrement des déplacés en prévision d’une assistance.
Sur place, ces ONGs seraient en train d’enregistrer les non déplacés surtout que la majorité d’entre eux sont déjà retournés dans leurs d’origine, d’où le plaidoyer de revenir au bon sens et de considérer tous les sinistrés de cette guerre.
Rappelons que pour le seul village de Tchofi a enregistré plus de 15.000 déplacés qui s’étaient réfugiés à Ihoka sans compter d’autres villages qui se sont vidés de leurs habitants à la suite de l’intensification des affrontements dans cette partie du Sud-Kivu.