L’implication de jeunes dans la lutte contre la pollution plastique à BUKAVU et la crise économique majeure causée par la fermeture de la BRALIMA font partie de sujets commentés par certains médias parus à Bukavu le week-end dernier.
Ouvrons cette revue de presse avec le site watotonews qui annonce qu’en cette période où les enjeux environnementaux pèsent lourdement sur la santé publique et la biodiversité à l’Est de la RDC, des jeunes engagés des Actions Santé se sont mobilisés le week-end dernier pour une action citoyenne de grande envergure : le nettoyage des rives du lac Kivu. L’activité s’inscrit dans le cadre de la campagne mondiale du Programme des Nations Unies pour l’Environnement, axée cette année sur la lutte contre la pollution plastique. Sous un soleil éclatant, décrypte ce site internet d’informations ; des jeunes bénévoles ont retroussé leurs manches pour débarrasser les berges du lac des déchets plastiques. Pour ces jeunes militants écologiques, agir contre la pollution, c’est bien plus qu’un acte ponctuel : c’est un engagement au quotidien. À travers l’approche OneHealth, qui relie santé humaine, animale et environnementale, ils comprennent que protéger la nature, c’est aussi protéger leur avenir.
Sur un autre chapitre, Watoto News peint un tableau peu reluisant des enfants de la rue et l’indifférence des autorités. Dans cette publication, ce site présente un enfant d’environ 7 ans qui est resté allongé au sol toute la journée, exposé à un soleil accablant, à la place Monseigneur Muzihirwa, dans le quartier Nyalukemba en commune d’Ibanda non loin du marché Nyawera. Bien qu’en vie, il semblait gravement malade, selon le constat d’un reporter de Watoto News.
Ce cas et bien d’autres illustre la persistance du phénomène enfant en situation des rues. Le quotidien de ces derniers est marqué par l’absence de protection, d’éducation et de soins de santé.
Watoto News a deja fait un constat : ces enfants dorment dans des lieux publics, passent la journée à se droguer, manquent d’accès à l’eau potable et à une alimentation adéquate, et certains sont manipulés à des fins d’espionnage des tiers.
Autres constats la précarité dans laquelle ils vivent les exposent aux maladies : maladies infectieuses dues au manque d’hygiène et de soins médicaux, maladies respiratoires liées à l’exposition aux intempéries, malnutrition et troubles psychologiques.
Cette situation souligne l’urgence pour les autorités compétentes, les ONG et la société civile d’unir leurs efforts afin d’améliorer les conditions de vie de ces enfants. Il est important d’investir dans des programmes de réinsertion, d’accès aux soins de santé et à l’éducation pour offrir à ces enfants un avenir meilleur, conclut Watoto News.
Dans un autre sujet, labeur.info s’intéresse au secteur de la vente des boissons à Bukavu et fait observer que depuis plusieurs mois, une pénurie inédite de produits brassicoles bouleverse les habitudes des habitants de Bukavu. Dans les débits de boissons, les bouteilles de bière se font rares, voire introuvables, et les prix s’envolent. La fermeture temporaire de la Bralima, la principale société brassicole de la région, pour des raisons sécuritaires est à la base de cette situation. Cette fermeture dépasse de loin une simple rupture d’approvisionnement en bière ; elle expose les failles profondes d’une économie locale fragilisée. Avant, on vendait la bière à 3 500 ou 4 000 francs congolais. Aujourd’hui, c’est à 8000 francs la bouteille. , s’indigne, Sylvie Ngalula, vendeuse des produits Bralima cité par le site internet. Elle pointe du doigt une hausse brutale des prix, notamment liée à la spéculation et à la rareté des stocks. Faute de produits disponibles, élabeur.info ; les commerçants tentent tant bien que mal de se réorganiser. Ce sont non seulement les revenus des commerçants qui chutent, mais aussi le pouvoir d’achat des ménages qui s’effondre face à cette inflation. Pour Blaise Musole, membre de la Société Civile, l’enjeu est bien plus grave qu’il n’y paraît. Derrière l’absence d’une bouteille de bière se cache une crise économique majeure, déclare-t-il. La Bralima, pilier économique de la ville, ne produisait pas uniquement des boissons alcoolisées ; elle faisait vivre des centaines de petits commerçants, revendeurs de sous-produits tels que le drèche utilisé comme aliment pour le bétail. Aujourd’hui, des éleveurs de porcs, de vaches, et même de poissons ne trouvent plus de drèche pour nourrir leurs bêtes. La production animale diminue, les prix grimpent, et les marchés sont de plus en plus désertés, alerte Blaise Musole. La société civile propose la mise en place de circuits alternatifs d’approvisionnement, la relance sécurisée des activités de la Bralima ou le soutien aux éleveurs pour éviter l’effondrement de la filière animale, conclut ce site internet d’information.