C’est depuis plus d’un mois maintenant que le groupement de Kamisimbi, entité du territoire de Walungu située à environ 15Km au Sud Est de la ville de Bukavu est devenue le théâtre des affrontements armés entre les troupes de l’AFC/M23 et es des combattants Wazalendos.
Des sources de la société civile locale, des défenseurs des droits humains et des leaders locaux indiquent que la terreur s’est installée dans la zone au regard des combats sporadiques à l’occasion desquels les belligérants recourent même à l’arme lourde.
C’est par exemple dans la journée de mercredi 17 et jeudi 18 septembre 2025 où des combats intenses ont éclaté dans plusieurs localités dont Muku et Lwami. Les combats ont duré toute la journée de mercredi mais chaque partie a gardé sa position initiale, explique un leader local contacté.
L’on rapporte la mort de deux personnes parmi les civils. Alors que les quelques proches encore présents dans la zone tentaient de les enterrer dans la journée jeudi, de nouveaux combats ont interrompu l’opération mais sera reprise quelques heures plus tard dans la soirée.
Sur les 38 localités que compte le groupement de Kamisimbi, expliquent des défenseurs des droits humains de la place, plus de 10 ont été vidés de leurs habitants à savoir Lwami, Muku, Lusheke, Kalambo, Mulambi, Kaguku, Luganda et Lusheke, indique notre source.
Ces habitants se sont rendus certains dans la ville de Bukavu précisément à Chiriri et vers Panzi, d’autres dans le groupement voisin de Mudusa précisément dans les localités de Chimpwidji, Kalangwe, Kabungo et Chirhagabwa.
Dans le même sens, toutes les écoles primaires comme secondaires sont toujours fermées sur l’ensemble de cette partie de la province du Sud-Kivu, explique un responsable d’écoles qui explique qu’en plus des affrontements, la situation a été aggravée lorsque les élèves et enseignants ont été menacés dans les écoles la semaine dernière.
Dans le secteur de la santé, ajoute de son côté un infirmier contacté, seul l’hôpital de Kamisimbi situé non loin de la Paroisse reste fonctionnel actuellement. L’hôpital de Muku, le centre de santé de Mulambi et plusieurs autres structures ont carrément fermé leurs portes.
En plus des difficultés d’accès aux intrants pour la prise en charge des malades, les structures médicales ont fermé leurs portes vu que le grand de prestataires a préféré abandonné l’entité après un pillage et les tortures subies les mois derniers.
Dans la zone, ce sont plutôt les personnes de troisième âge qui sont les plus visibles mais pour se faire soigner, il faut faire recours à l’hôpital de Nyantende, celui de Chiriri ou encore d’autres structures voisines, explique ce prestataire des soins dans la zone.
Alors que les habitants vivent essentiellement de l’élevage et de l’agriculture, les quelques personnes encore présentes dans les villages ont des difficultés à accéder à leurs champs en ce début de saison culturale A ou encore à des pâturages, ce qui présage une famine généralisée.
Des organisations de la société civile locale, des leaders et défenseurs des droits humains plaident pour l’intervention des autorités pour que la paix soit rétablie dans la zone et celle des organisations humanitaires pour porter assistance à cette population meurtrie par la guerre.
Par Etienne Mulindwa