Le président de la République Joseph Kabila affirme que le cap fixé pour la tenue des élections reste maintenu pour le 23 décembre prochain en République Démocratique du Congo et que son engagement à respecter la Constitution reste non équivoque.
Il l’a dit au cours du discours sur l’état de la nation prononcé ce jeudi 19 juillet 2018 devant les deux chambres du Parlement réunies en congrès.
En prélude de ce discours tant attendu plusieurs députés et sénateurs en plus d’une assistance sans nombre, Joseph Kabila se détend lui même et détend la salle; “Pourquoi est-ce que je sens qu’il y a une petite tension dans cette salle?” se demande d’emblée Joseph Kabila, sous un ton d’humour, avant de revenir: “je sais pourquoi il y a cette petite tension dans la salle” dit-il. “Vous savez pourquoi? C’est effectivement parce qu’il y a des gens dans cette salle qui s’attendent à ce que je dise ‘comprenez mon émotion’ mais je ne le dirai pas, je dirai comprenez ma passion pour le Congo ».
Dans un discours d’au moins 45 minutes, Joseph Kabila a passé en revue la situation actuelle de la République Démocratique du Congo en dressant une sorte de bilan dix sept ans depuis qu’il est à sa tête.
Pour commencer, le président Kabila a rappelé que lorsqu’il pris le pouvoir, le pays faisait face à plusieurs rébellions et agressions qui ont, je cite, désarticuler le tissus économique et social, fin de citation.
Il se félicite d’avoir réussi avec le concours de plusieurs autres à construire un Etat moderne, un pays dont on parlait déjà au passé selon Joseph Kabila, un pays qui rebondit sur la scène internationale.
Sur le plan économique, le président de la République parle d’un Etat prospère avec un indice de développement encourageant par rapport à 1990 ou le pays était dans le gouffre selon ses propres termes.
Sur le plan social, Joseph Kabila fait observer la réhabilitation de plus de 27 000km de routes réhabilitées, l’amélioration de l’accès aux soins de santé par la diminution de la mortalité maternelle et infantile.
Le chef de l’Etat cite également la construction de plusieurs écoles sur l’ensemble de la République, l’amélioration du taux de scolarisation des élèves et l’accroissement de l’enveloppe salariale des agents et cadres de la fonction publique en plus de son éclatement en fonction publique nationale et fonction publique provinciale.
En ce qui concerne la politique générale, le président de la république se félicite d’avoir mis en place des institutions démocratiques stables, la réforme de l’administration publique et plusieurs réformes dans le domaine de la justice.
Joseph Kabila précise également qu’en matière de démocratie, le modèle de la RDC a fait ses preuves et n’est pas disposé à recevoir des leçons sur cette matière « surtout de la part de ceux qui ont assassiné la démocratie dans ce pays et ailleurs » car, ajoute-il, la RDC ne l’a jamais fait à l’endroit d’autres pays.
Fort de ce bilan, Joseph Kabila affirme que plusieurs choses restent à faire et tous les congolais doivent s’y engager et refuser l’ingérence étrangère.
En rapport avec les élections, Joseph Kabila affirme que son engagement pour respecter la Constitution est non équivoque, que le Cap pour les troisièmes échéances électorales reste maintenu et que désormais les élections seront financées par les congolais eux-mêmes car, dit-il, les élections est une affaire de souveraineté.