Le commandant de la 33ème Région Militaire Sud-Kivu et Maniema le Général Major Akili Muhindo Mundos salue le travail réalisé par les troupes sous son commandement une année depuis qu’il est à la tête de cette région.
Il l’a déclaré au cours d’une rencontre d’échanges tenue à son cabinet de travail situé sur avenue du Gouverneur dans la commune d’Ibanda en présence des acteurs de la société civile, des mouvements citoyens et plusieurs autres représentants des couches sociales.
Au cours de cette rencontre, le Général Major Akili Muhindo Mundos a passé en revue la situation sécuritaire dans laquelle il a rencontré la 33ème Région Militaire avant de dresser un bilan et livrer la vision pour la suite de sa mission au Sud-Kivu et au Maniema.
Selon lui, la région était caractérisée par une intense activité des groupes armés nationaux et étrangers, une criminalité urbaine exagérée, une indiscipline dans le rang des forces régulières et la méfiance de la population face aux militaires FARDC.
Le commandant de la 33ème Région Militaire affirme avoir réussi à mettre en place une stratégie impliquant tous les acteurs et qui a permis d’enregistrer des résultats qui permettent aujourd’hui à la population de vivre tant soit peu dans la quiétude.
« face à cette situation sécuritaire si complexe, nous avons utilisé une approche communautaire qui implique tous les acteurs. C’est ainsi qu’avec la collaboration de toute la population en appui avec la pression militaire, nous avons quand même enregistré quelques succès. J’ai cherché à tout prix à améliorer les relations civilo-militaires afin de créer un climat de confiance entre l’armée et sa population. En ce qui concerne les groupes armés, les opérations de sensibilisation et une pression militaire, nous avons réussi à diminuer l’intensification de leurs activités et nous avons réussi à neutraliser plusieurs combattants dont 1 113 se sont rendus et nous avons récupéré 513 armes automatiques des mains d’autres combattants. Par la sensibilisation, nous avons réussi à convaincre plusieurs autres centaines de combattants à déposer les armes et à se rendre. En tout cas, je n’attends que les moyens pour leur encadrement. En ce qui concerne les groupes armés étrangers, nous avons réussi à les localiser et les fixer et les opérations de traque sont en pleine préparation », déclare le Général Major Mundos.
Le numéro 1 de l’armée dans les provinces du Sud-Kivu et du Maniema a fait également état de son implication dans les conflits intercommunautaires qui ont écumé les hauts plateaux de Minembwe en territoire de Fizi ainsi que dans les conflits entre le Parc National de Kahuzi-Biega et les peuples autochtones pygmées.
« durant cette année, nous avons réussi à maîtriser les violences intercommunautaires dans les hauts plateaux d’Uvira et Fizi précisément à Minembwe. Et pour veiller sur la situation, nous avons pour la première fois, à mettre en place un cadre de concertation intercommunautaire civilo-militaire pour la paix durable dans cette partie de la province. Cette année nous avons réussi à restituer 1 343 vaches et autres biens volés par les inciviques dans les hauts plateaux de Minembwe et nous avons réussi à baisser la tension entre éco gardes du PNKB et les pygmées. D’ailleurs d’ici cinq mois, nous allons trouver une solution durable à ce problème… », rassure celui que les autorités du PNKB appelle aujourd’hui « ambassadeur du Parc National de Kahuzi-Biega ».
Toutefois, le Général Major Akili Muhindo Mundos fustige le manque de collaboration de certains acteurs politiques qui ne veulent pas l’accompagner dans sa vision et d’autres personnes qui cherchent toujours à décourager les efforts en cours.
Il affirme que malgré cela, la deuxième phase du plan de stabilisation de la 33ème région sera lancée. Le Général Mundos assure que cette phase consiste notamment en la consolidation des acquis de la première phase et l’élimination de tous les groupes armés.
Le Général Major Akili Muhindo Mundos appelle par ailleurs tous habitants du Sud-Kivu et du Maniema à s’approprier les problèmes sécuritaires dans la région et de continuer à faire confiance aux Forces Armées de la République.