Plus de 250 familles sont menacées d’être expulsées illégalement de leurs habitations à Misisi dans le territoire de Fizi. Le chef de village de Misisi Mr Katombo cité dans cette opération aurait décidé d’expulser ces familles pour y installer une coopérative dénommée Coopérative Minière de Kimbi dans laquelle il serait actionnaire.
Dans une alerte parvenue à la rédaction de Radio Maendeleo, le Centre International de Formation en Droits Humains et Développement CIFDH précise que ces familles avaient pourtant acquis ces parcelles en toute légalité auprès des chefs locaux.
L’un des membres de cette structure ayant signé cette alerte Ezéchiel Namegabe précise que les menaces ont commencé depuis le 22 mars dernier et le chef de village commencerait à utiliser les militaires pour contraindre ces familles à dégager les lieux.
Le CIFDH regrette de voir que l’injonction faite à l’administrateur du territoire de Fizi de se rendre sur le lieu à Misisi pour se rassurer que toutes les parties respectent les limites telles que fixées au départ n’a jamais été exécutée.
Par ailleurs, cette organisation de défense des droits humains s’inquiète de voir que ces conflits commencent à prendre des tournures tribales car les membres des familles menacées sont maintenant en train d’être qualifiées de non originaire de Misisi et donc n’auraient pas le droit d’y vivre.
Au regard de ce qui précède, le Centre International de Formation en Droits Humains et Développement sollicite l’intervention des autorités afin que le chef de village arrête avec les menaces contre les membres des familles concernées.
En cas d’expulsion, le CIFDH recommande que cela se passe dans le respect des droits humains et cela après enquête pour déterminer les anciennes limites mais aussi indemniser et réinstaller ces familles.
Contacté, le chef de village Misisi en la personne de Katumbo estime que ces personnes et d’autres qui ont lancé cette alerte n’ont pas qualité car n’ont pas de document attestant la propriété sur ces terres.
Il précise que ces familles s’étaient installées à cet endroit sans savoir que c’était une propriété privée d’autres personnes qui l’ont vendu à la Coopérative Minière de Kimbi. Néanmoins, Katumbo précise que le dossier est déjà en justice et que c’est elle qui va trancher.
Etienne MULINDWA