Plus de dix mille déplacés vivent dans des mauvaises conditions à Ishovu, un des ilots du territoire de Kalehe au Sud-Kivu.
Venus d’autres entités, théâtre des affrontements comme Minova, Kalungu, Kinyezire, Mukwija et Bushushu toujours à Kalehe, ces déplacés vivent certains dans des écoles, des centres de santé et d’autres se débrouillent comme ils le peuvent.
A en croire Jean Paul BALEKE BASHANGWA, secrétaire du comité Humanitaire de base à Kalehe, les activités scolaires sont perturbées car plusieurs écoles sont toujours occupées par ces déplacés qui ont même transformés les salles de classe en endroits pour la garde de leurs bétails.
Pendant les heures des cours, fait savoir Jean Paul BALEKE, les déplacés font sortir leurs bétails le matin pour permettre aux élèves d’étudier puis les font rentrer le soir à l’intérieur des salles de classe.
Lorsqu’il pleut pendant la journée, explique-t-il, les déplacés et leurs bétails se confondent avec les élèves et les enseignants, perturbant le déroulement des cours.
A cela s’ajoute l’utilisation des pupitres comme bois de chauffe, explique Jean Paul BALEKE qui demande aux autorités de tout faire pour que la sécurité revienne dans les zones de provenance de ces déplacés.
Par Hélène Bujiriri