Les creuseurs artisanaux de la Lugushwa à SIMALI dans la carrière 6, chefferie de Wamuzimu en territoire de Mwenga dénoncent ce qu’ils qualifient de tracasserie orchestrée par les agents de la chefferie qui les obligent de payer une taxe dite ntulo en plus de la redevance coutumière qu’ils paient mensuellement.
Selon le président de la société civile de Lugushwa AISHI WAKUTONGWA Paul, l’exploitation artisanale des minerais a atteint une ampleur considérable avec la présence de deux à trois milles creuseurs.
Il ajoute que tous ces creuseurs sont en règle avec le paiement de la redevance coutumière qui est évaluée à quatre cents par mois et que même le mois d’octobre a déjà été payé.
Notre source précise que la chefferie a déployé des agents au sein de ce site minier depuis pour exiger le paiement du Ntulo qui équivaudrait à 10% de la production mensuelle des creuseurs.
AISHI WAKUTONGWA Paul assure que pour ceux ne s’exécutent pas, la chefferie saisit le parquet pour fermer les sites et interdire toute activité. Pour conteste cette manière de faire, les creuseurs ont décidé de ne pas travailler depuis cinq jours exigeant qu’ils soient remis dans leurs droits, précise la société civile à Lugushwa.
Notre source rappelle que l’exploitation artisanale des minerais reste l’activité principale des habitants de cette entité, d’où un appel aux autorités compétentes afin de remettre de l’ordre dans ce secteur car aucune loi ne prévoit le paiement du Ntulo.
Contacté, le chef de la chefferie de WAMUZIMU Christian LONGANGI dit n’être pas au courant de cela. Il précise que la redevance coutumière n’est pas différente du Ntulo.
Selon lui, il s’agirait des agents déployés sur le terrain qui seraient en train de créer la confusion dans le chef des creuseurs artisanaux et percevoir séparément le Ntulo et la redevance coutumière alors qu’il s’agit de la même chose et ça se paie une fois.
Christian LONGANGI promet de prendre contact avec les services de sa chefferie afin d’en savoir un peu plus ceux qui commettent ces actes et prendre des mesures qui s’imposent.
Par ailleurs, la société civile locale exige à l’autorité coutumière de poser des actions de développement avec l’argent perçu mensuellement sur l’exploitation minière artisanale car, selon lui, la chefferie de Wamuzimu est loin de voir les retombées de cette exploitation.