Le Cardinal Laurent Monsengwo a condamné mardi 2 janvier la répression violente de la marche des chrétiens catholiques dimanche dernier par «des prétendus vaillants hommes en uniforme. » Cette manifestation pacifique avait été initiée par le Comité laïc de coordination (CLC) pour revendiquer « l’application réelle » de l’accord du 31 décembre 2016.
Le Cardinal Monsengwo a condamné et stigmatisé les agissements des « prétendus vaillants hommes en uniforme», qui traduisent malheureusement la barbarie :
«Nous en voulons pour preuves : le fait d’empêcher les fidèles chrétiens d’entrer dans les églises pour participer à la célébration eucharistique dans les différentes paroisses de Kinshasa, le vol d’argent, d’appareils téléphoniques, la poursuite, la fouille systématique des personnes et de leurs biens dans l’église et dans les rues, l’entrée des militaires dans les cures de quelques paroisses sous prétexte de rechercher les semeurs des troubles, les tueries, les tirs à balles réelles et à bout portant sur des chrétiens tenant en mains bibles, chapelets, crucifix et statues de la Vierge Marie», a-t-il dit à nos confrères de la radio onusienne.
Il conseille aux dirigeants médiocres de dégager, pour que règnent la paix et la justice en RD Congo.
L’archevêque de Kinshasa se demande comment faire encore confiance à des dirigeants incapables de protéger la population, de garantir la paix, la justice et l’amour du peuple. « Comment ferions-nous confiance à des dirigeants qui bafouent la liberté religieuse du peuple ? », a-t-il poursuivi.
Pour lui, l’instrumentalisation de la liberté religieuse pour masquer les intérêts occultes comme par exemple l’accaparement des ressources, des richesses, le maintien au pouvoir par des méthodes anticonstitutionnelles, peut provoquer et provoque des dommages énormes à la société congolaise.
D’après lui, l’accord politique global et inclusif, parrainé par la CENCO, est « violé volontairement.»