Plusieurs barrières jugées illégales et contrôlées les unes par les éléments des Forces Armées de la RDC et d’autres par la police sont érigées un peu partout et dans presque tous les huit territoires de la province du Sud-Kivu.
C’est le cas du territoire de Walungu où pour arriver à Ciherano dans le groupement de Luciga, les passagers sont obligés de payer une importante somme d’argent aux militaires sur environs 4 barrières.
Cette situation est également signalée dans le territoire de Kalehe précisément sur la route qui mène vers Bunyakiri et dans les hauts plateaux où certains groupes armés seraient également en train de rançonner les habitants.
De même dans le territoire de Kabare, les acteurs de la société civile n’ont cessé de dénoncer la présence des barrières sur plusieurs tronçons au niveau desquelles les militaires exigent de l’argent aux passants.
Dans une lettre adressée au commandant de la 33ème Région Militaire, la société civile du groupement de Kagabi alerte sur la présence d’une barrière illégale érigée dans le village de Cidjo à l’endroit dit chez Mukonjo.
Selon le président de la société civile sous noyau de Kagabi Emmanuel Bengehya, les militaires qui y sont exigent 200 à 500fc à tout passant surtout aux femmes qui se rendent dans leurs activités champêtres.
Il demande aux responsables militaires de s’investir afin de mettre fin à cette situation.
« …nous venons dénoncer parce que c’est inacceptable que dans un pays démocratique de retrouver des barrières juste pour tracasser les passagers. Actuelle, les habitants de Kagabi ne vaquent plus librement à leurs occupations… la semaine passée une maman a été arrêtée par ces militaires juste parce qu’elle n’a pas payé 200fc. Si vous passez à Cijo, vous allez rencontrer au moins quatre barrières sur moins de 200m. Nous demandons au commandant de la 33ème Région Militaire de supprimer ces barrières qui tracassent la population du territoire de Kabare en général. Aujourd’hui, si vous vous rendez dans la chefferie de Ninja, vous allaez rencontrer des barrières à Bitara, à Lushanja, à Kashwere, à Biranga et ailleurs… nous demandons qui profite de cet argent que ces militaires sont en train d’exiger… », insiste Emmanuel Bengehya.
Selon lui, que les habitants traversent déjà d’énormes difficultés sur les plans social et économique et il ne faudrait pas leur faire porter un autre fardeau.
Il appelle les militaires à s’occuper plutôt de la sécurité de la population.
Notez que lors de son adresse à la presse quelques jours après son arrivée à Bukavu, le nouveau commandant de la 33ème Région Militaire le Général Major Akili Muhindo dit Mundos avait précisé avoir rencontré la région caractérisée par une indiscipline dans les rangs des troupes.
Il s’était alors engagé à y mettre fin.