Plus de 300 familles sont sans abris sur avenue Camp Zaïre au quartier Nkafu dans la commune de Kadutu après l’incendie qui a consumé plusieurs maisons dans la nuit de dimanche 20 juin 2019.
Ces personnes passent la nuit à la belle étoile et dans les installations de la Coordination des Ecoles Conventionnées Catholiques, d’autres à l’institut Kasali, d’autres encore sur la route ou dans les habitations environnantes.
Les victimes rencontrées sur place, Lundi 1er juillet 2019, renseignent qu’elles ont, parents et enfants confondus, passé la nuit à même le sol et sans couverture.
Elles indiquent qu’elles n’ont pas à manger et craignent pour leur santé suite aux intempéries. Les étudiants pleurent leurs notent des cours parties en fumée alors que les examens de la première session approchent.
« vue l’ampleur du feu, l’urgence était de récupérer et sauver les enfants. Nous avons sacrifié les objets car on avait de vraiment de choix. D’ailleurs nous disons merci à Dieu car si le match de la RDC n’était pas en cours, nous allions assister à des dizaines des morts parce que plusieurs seraient déjà au lit à cette heure-là », explique Alain Cibashimbe, l’une des victimes.
Par ailleurs, certains sinistrés rencontrés fustigent le fait que des personnes mal intentionnées ont profité de cette catastrophe pour voler les quelques biens sauvés, la première maison ayant pris feu aux environs 21H45.
« c’est malheureux que quand nous autres on était en train de pleurer nos maisons et nos biens partis en fumée, d’autres ont profité de l’occasion pour voler nos effets. Ils se sont fait passer comme s’ils voulaient nous aider mais en réalité, nous avons été victimes de vols. J’ai vu les gens se disputer des habits et d’autres biens. C’est vraiment regrettable », s’exclame un autre témoin de l’événement.
Pour le chef d’avenue adjoint Kisekedi François, le bilan provisoire fait état d’une fillette de quatre ans décédée, trois personnes grièvement blessées et plus de deux cents maisons consumées.
Il indique que les blessés ont étéadmis à l’hôpital Saint Vincent pour des soins.
Kisekedi François souligne que l’identification des familles victimes se poursuit et le bilan définitif est difficile à donner pour l’instant.