Les habitants de Kavumu dans le groupement de Bugorhe en territoire de Kabare exigent réparation en faveur des familles qui ont perdu les leurs à l’occasion des massacres perpétrés dans plusieurs parties du territoire de Kabare entre 1993 et 2003.
Ils se sont ainsi exprimé Dimanche 10 Octobre 2021 au cours d’une émission publique organisée par Radio Maendeleo en collaboration avec SOS IJM à l’esplanade de la salle Lushamba située à Kavumu.
Lors de cette émission, certains habitants ont donné des témoignages sur des massacres commis par différents mouvements armés lors des dernières guerres qui ont frappé cette partie du Sud-Kivu.
C’est entre autres le massacre de plus de 70 officiers FARDC qui ont été tués et enterrés dans de fosses communes vers l’aéroport de Kavumu mais aussi des dizaines de personnes tuées et enterrées à deux ou à trois dans des tombes à CIREDJA non loin du couvent des sœurs.
Un peu plus loin de là, les participants à cette émission publique notent aussi l’existence des fosses communes vers CIVANGA où ont été enterré des centaines de personnes parmi lesquels des réfugiés qui ont été exécutés par des forces négatives.
Pour ces habitants, c’est inacceptable que certains auteurs de ces différents massacres soient libres de tout mouvement sans être inquiété.
Outre l’érection d’un mausolée en mémoire des victimes estimées à plusieurs centaines, ces habitants exigent également la vulgarisation du rapport MAPING dans son intégralité et l’arrestation des auteurs de ces massacres.
L’un d’eux et président de la société civile sous noyau de Bugorhe Justin Mulindangabo : « J’ai été témoin oculaire des crimes commis à l’aéroport de KAVUMU ou les officiers FARDC ont été tués. Nous exigeons la mise en place de la justice transitionnelle pour punir les auteurs des crimes commis ».
Prenant part à cette activité, Maitre Pascal MUPENDA, directeur des programmes de l’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée PPI rassure que la lutte va se poursuivre jusqu’à obtenir réparation.
« des pressions seront faites à tous les niveaux pour exiger la mise en place de la justice transitionnelle qui aboutira à une justice réparatrice en faveur des victimes directes et indirectes ».
Signalons que cette émission a été organisée par Radio Maendeleo en collaboration avec l’organisation SOS IJM dans le cadre du projet Just future avec l’appui de Cordaid.