Plus de trois cents septante six personnes ont fui leurs domiciles dans la chefferie de Nindja en territoire de Kabare depuis l’intronisation du nouveau Mwami Marcel CIHUGO CA NANNINJA comme autorité coutumière en remplacement de son père décédé en 2013.
D’après la vice-présidente de la société civile locale ZIRIRANA BAGULA Francine, le chef intronisé est arrivé avec un groupe de jeunes et des éléments de l’ordre qui auraient reçu l’ordre de s’attaquer à tous ceux qui sont proches du chef déchu.
Notre source précise que depuis l’arrivée du nouveau mwami, c’est la chasse à l’homme à l’endroit de tous les leaders religieux, sociaux et politique de la chefferie de Nindja mais également contre tous les 14 chefs de village qui la composent.
A en croire ZIRIRANA BAGULA Francine, les maisons sont détruites mais aussi certains habitants sont battus jusqu’à être hospitalisés et à fuir leur domicile.
ZIRIRANA BAGULA Francine estime qu’un vrai chef ne peut pas diriger en imposant la terreur et la misère à ses sujets. Elle pense que la paix ne peut revenir que si le gouvernement ramène le chef déchu Freddy BATAONA.
D’autres sources sur place à Nindja affirment que plusieurs enfants ont abandonné les études pour se placer dans un endroit sûr, une situation qui paralyse les activités scolaires.
Pour leur part, les étudiants ressortissants de Nindja vivant à Bukavu à travers leur président demandent à l’autorité provinciale d’user de la sagesse en ramenant les deux parties sur la table afin de trouver une solution concertée et ramener la paix dans le territoire de Nindja.
Contacté l’administrateur du territoire de Kabare Gérard Kitungano dit qu’il n’est pas suffisamment saisi de cette situation. Ce dernier affirme qu’après la cérémonie d’intronisation qu’il a présidée, une équipe des agents de renseignement, de policiers et militaires FARDC a été laissée sur place pour sécuriser le milieu.
Gérard KITUNGANO appelle les habitants à éviter la violence et à s’adresser plutôt au gouverneur de province ou à l’Assemblée provinciale afin qu’une solution durable et pacifique soit trouvée.
Il conclut que même les habitants eux-mêmes peuvent trouver une solution en évitant les rivalités qui ne contribuent pas au développement.